La vasectomie doit être considérée comme étant définitive ! Nous sommes capables aujourd’hui de réparer les canaux déférents qui ont été sectionnés. C’est une opération techniquement plus difficile que la vasectomie. Cette technique est appelée « vasectomie reverso » ou « vasovasostomie ». Elle nécessite un minimum d’expertise car elle se fait sous microscope. Par contre, les spermatozoïdes peuvent perdre leur capacité de féconder, ce qui rende le sperme infertile. Même si des équipes entrainées publient jusqu’à 80% des bons résultats, il faut considérer la vasectomie comme une contraception définitive.
Nous conseillons toujours à nos patients de conserver des spermatozoïdes au CECOS, au cas où. Cela rassure également parfois la compagne. Pour le prélèvement et la conservation du sperme, il faut s’adresser à un CECOS – vous trouverez toutes les informations sur le site http://www.cecos.org Les analyses sérologiques à réaliser en préalable, VIH, hépatites et syphilis, sont remboursées par la sécurité sociale et les mutuelles. A titre d’information, les frais annuels de « gardiennage » s’élèvent à environ 60€ par an. Pour plus de détails, nous vous invitons à les contacter directement. Néanmoins, tant qu’il y a encore un désir d’enfant, on ne peut pas vous proposer la vasectomie.
En quittant le bloc opératoire, les canaux étant sectionnés, il n’y aura plus des spermatozoïdes qui quittent les testicules. Les réserves, situées au niveau de la prostate et vésicules séminales sont pleines. Même si les études ont montré qu’un tiers des hommes n’ont pas atteint l’azoospermie dans les 12 semaines post-vasectomie. Au niveau de mes patients, j’ai observé que 90% d’entre eux ont bien obtenu l’azoospermie. Mais pour 10% des patients, la quantité des spermatozoïdes baisse à moins de 5% de la normale. En effet, l’intervalle pour atteindre l’azoospermie varie en fonction du nombre d’éjaculation MAIS également de l’âge et surtout des configurations anatomiques. Selon les recommandations américaines et britanniques la vasectomie est effective quand on obtient l’azoospermie ou bien des rares non mobiles spermatozoïdes (RNMS ) en dessous du seuil de 100,000 par mL (RNMS < 100 000 mL). Notre préconisation est le standard : vérifier sur un spermogramme à 3 mois, dans un laboratoire d’analyse habilité à tester les vasectomies, et s’assurer que le sperme ne contient aucun spermatozoïde (azoospermie) , y compris sur le culot de centrifugation.
Cela ne peut arriver que dans deux situations : Exceptionnelle – une duplicité du canal déférent. Des anatomistes ont décrit de situations avec 2 canaux déférents pour un seul testicule : c’est une situation rare. Le plus souvent – en raison des difficultés techniques, un des deux canaux déférents n’a pas été sectionné complètement. Un seul testicule fonctionnel assure un spermogramme normal. Les réparations spontanées sont tout de même rares dans un intervalle si rapide. Il faut se rapprocher du chirurgien qui a réalisé la vasectomie.
Étant donnée le coût prohibitif des soins médicaux ainsi que des examens, notamment aux USA, des méthodes alternatives au spermogramme, sont proposées aux patients. Il s’agit de tests qui fonctionnent avec un code couleur, sans pouvoir confirmer avec certitude l’absence complète des spermatozoïdes mais uniquement un nombre très bas de spermatozoïdes.
Aucune recommandation officielle ne recommande un contrôle de spermogramme si l’analyse initiale confirme l’azoospermie. En cas de doute, cela peut s’avèrer nécessaire. Parlez-en à votre urologue.
Le risque d’échec est estimé à moins de 0,1 pour mille. Afin de juger qu’il s’agit bien d’un problème technique (au moins un des canaux déférents n’a pas été sectionné) ou de repérméabilistation précoce, il faut consulter en apportant les documents suivants : Compte rendu opératoire avec les détails de la technique. Compte rendu d’anatomopathologie pour confirmer qu’il s’agit bien des canaux déférents. Les spermogrammes (minimum deux, un à trois mois et un deuxième un mois après). Il faut vous examiner car l’examen clinique peut éventuellement identifier le côté qui n’a pas été complétement sectionné. A ce jour nous avons rencontré seulement deux situations avec section unilatérale, avec un examen clinique confirmant le côté qui n’a pas été coupé. Les interventions se sont déroulées sans difficultés techniques. Dans la littérature, il a été décrit de duplicité des canaux déférents.

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